Des vélos, des smoothies et des déchets nucléaires

En jetant un premier coup d'?il au programme de la semaine du développement durable, j'ai vite compris que, contrairement à la météo, elle serait tout sauf grise et fade. Les membres de l'université et de l'ETH ont mis beaucoup d'énergie dans ce programme passionnant, et c'est précisément autour de ce thème varié que s'est déroulée la journée de mardi : "L'énergie".

Image symbole ampoule écologique
(Image : Feelart / Freedigitalphotos)

Un délicieux smoothie après un tour à vélo, sans consommer la moindre électricité ? Les visiteurs de la semaine du développement durable à l'université et à l'ETH Zurich ont appris comment faire lors de l'atelier Bike Smoothie.

Une technique raffinée

Un smoothie est généralement préparé de la manière suivante : Mettre des fruits, des baies ou des légumes et peut-être encore un peu de miel ou de graisse de noix de coco dans un mixeur, appuyer sur le bouton, mixer pendant deux minutes et c'est terminé. Ce serait tout simplement trop ennuyeux pour être inscrit au programme de la semaine du développement durable. Sauf si le mixeur fonctionne à la page externeKfE (Commission pour les questions de développement UZH), à savoir à la force des muscles.

Vue agrandie : montage du vélo-mixeur à smoothies
Montage de la machine à smoothies sans électricité entra?née par un vélo. (Image : Artemi Egorov)

Martin de la KfE m'a expliqué sur place ce dont on a besoin : un vieux mixeur, un vélo avec porte-bagages, des outils comme un fer à souder et une scie sauteuse et un peu de matériel. Ceux qui, comme moi à Zurich, souhaitent construire eux-mêmes une telle machine à smoothies sans électricité, se rendent par exemple à l'atelier du centre de loisirs page externeDynamo au bord de la Limmat. C'est là que Martin et ses collègues ont réussi à assembler le vélo-mixeur en un après-midi, avec les outils nécessaires et un peu d'habileté. Le mixeur fonctionne en principe comme une très grande dynamo : le pied du mixeur est fixé sur une planche du porte-bagages. Un trou dans la planche permet à un treuil de descendre du mixeur jusqu'au vélo. A la hauteur du pneu, une roue de skateboard est vissée sur le treuil et s'appuie sur le pneu. Si l'on fait du stop, le treuil tourne lui aussi, ce qui fait tourner les lames du mixeur. Ainsi, lors de la randonnée à vélo, on produit en même temps le smoothie pour la bombe vitaminée qui suit.

Que faire des déchets nucléaires ?

La journée de l'énergie de la semaine du développement durable de cette année n'était pas seulement intéressante sur le plan technique, mais aussi sur le plan politique. La table ronde sur le stockage définitif des déchets nucléaires a clairement montré l'importance des réflexions tant techniques que sociales. Est-il possible de stocker les déchets nucléaires de manière fiable ? Et si oui, comment concevoir un mécanisme d'indemnisation per?u comme équitable par l'ensemble de la société ? Bien que nos centrales nucléaires produisent des déchets en permanence depuis des décennies, nous ne sommes pas encore très proches d'une réponse à ces questions. Il est clair que le choix d'un site de stockage définitif doit se faire de manière transparente et indépendante. En effet, les intervenants ont indiqué que le principe selon lequel les déchets doivent être stockés sur le site le plus approprié d'un point de vue technique est bien compris par la population.

Trois ans après la catastrophe nucléaire de page externeFukushimales organisateurs de la Journée de l'énergie ont posé la question de savoir ce qu'il restait de la transition énergétique. La décision de sortir du nucléaire est prise sur le principe. La rapidité et la cohérence de sa mise en ?uvre font encore l'objet de débats. De nombreuses organisations environnementales souhaitent un rythme plus rapide. Car tout l'argent investi aujourd'hui dans l'assainissement et l'amélioration des anciennes centrales nucléaires manquera pour promouvoir l'énergie renouvelable.

Manque de conscience au quotidien

Pourtant, si je regarde mon environnement quotidien, il ne reste presque rien de l'euphorie initiale du tournant. Les exemples sont nombreux - mais gare à celui qui fait remarquer à son entourage qu'il n'est pas nécessaire de prélaver la vaisselle à chaud ou qu'il n'y a aucune raison d'avoir en permanence le chauffage à la maison sur le niveau 3 - a fortiori si la fenêtre est basculée. Car si l'on en parle à son entourage - comme j'en ai fait l'expérience - on obtient dans le meilleur des cas un sourire fatigué ou un haussement d'épaules. La visite de l'atelier "?conomies d'énergie au quotidien" ou du film "page externeAcheter pour la décharge"Les deux autres participants à la Journée de l'énergie auraient peut-être pu inciter à changer d'avis.

Personnellement, je m'étonne que de telles attitudes se retrouvent aussi dans l'enseignement supérieur : Des têtes pensantes qui ne devraient pas échouer à faire la différence entre une benne à fumier et une bo?te de collecte de canettes en aluminium. Mais apparemment, la conscience et l'action consciente font défaut. C'est précisément pour cette raison que je trouve la semaine de la durabilité actuellement en cours à l'ETH Zurich et à l'université de Zurich extrêmement importante.

Encore deux journées passionnantes

Aujourd'hui encore, jeudi, sur le thème de la "consommation" et demain vendredi sur celui des "frontières", il est possible d'assister à différentes manifestations qui, je l'espère, éveilleront chez de nombreux étudiants et collaborateurs des deux hautes écoles la curiosité de savoir à quel point leur discipline et "la durabilité" sont en fait étroitement liées. J'aimerais en particulier attirer l'attention sur la page externeTable ronde de ce soir sous le titre "La durabilité dans nos hautes écoles : mot creux ou impératif ?". Une occasion de se regarder le nombril, y compris pour les membres de l'ETH et de son entourage.

Informations complémentaires

En savoir plus sur les page externeSemaine du développement durablede l'université et de l'ETH Zurich.

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